11

— Tu es sûr que c’était un Taltos ? demanda Rowan.

Elle avait ôté le bandage et l’antiseptique et se lavai les mains. À travers la porte ouverte de la salle de bains, elle regardait Yuri aller et venir. Quelle drôle de silhouette, sombre et dégingandée, contre les rideaux en soie frangée et les chrysocales de la pièce !

— Alors, tu ne me crois pas ? Je te dis que c’était un Taltos !

— C’était peut-être un humain qui, pour une raison ou une autre, a voulu te tromper. Sa seule taille ne signifie pas forcément que…

— Non, non, dit Yuri sur le ton affolé qui ne l’avait pas quitté depuis leur arrivée à l’aéroport. Il n’était pas humain. Il était… beau et hideux. Avec des articulations énormes et des doigts immenses. Son visage aurait pu être humain, ça oui. Un très bel homme. Mais c’était Ashlar, Rowan. Michael, raconte-lui l’histoire de saint Ashlar, celui de la plus vieille église de Donnelaith. Dis-lui. Si seulement j’avais les notes d’Aaron ! Je sais qu’il a tout écrit. Même après notre excommunication de l’ordre, il n’aura pas manqué de tout écrire.

— Il a bien écrit et nous avons ses notes, intervint Michael. Et j’ai déjà raconté à Rowan tout ce que je savais.

Sauf erreur, c’était la deuxième fois qu’il le disait à Yuri. Rowan était épuisée par les événements de la journée, et le décalage horaire n’arrangeait rien. Elle se rendait compte que les épreuves avaient vieilli et affaibli son corps. Heureusement, elle avait dormi dans l’avion.

Michael était allongé sur le canapé, la tête sur l’accoudoir et les pieds sur des coussins dorés. Il avait ôté sa veste et son pull-over à col roulé moulait sa large poitrine. Son cœur battrait encore pendant au moins cinquante années. Il lança à Rowan un petit regard de commisération.

Heureusement que tu es là, songea-t-elle.

La voix et les manières calmes de Michael étaient plus que rassurantes. Elle s’imaginait mal sans lui.

Un autre Taltos ! Encore un ! Mais combien de secrets recèle encore ce monde ? Combien de monstres sont camouflés dans ses forêts, ses grandes villes, ses océans ? Son esprit ne parvenait plus à imaginer clairement Lasher. Sa silhouette était disproportionnée et sa force lui semblait surnaturelle. Ce n’était pas ainsi. Ces créatures ne sont pas toutes-puissantes. Elle tenta de chasser l’horrible souvenir de Lasher lui broyant les bras et la frappant si fort du dos de la main qu’elle en perdait conscience. Elle retrouva les sensations du moment où elle s’évanouissait puis reprenait conscience et essayait de ramper sous le lit pour se mettre à l’abri. Stop ! Le moment était malvenu de repenser à tout cela. Elle devait se concentrer et forcer Yuri à se concentrer aussi.

— Yuri, dit-elle en prenant son ton le plus calme mais néanmoins autoritaire. Décris-moi encore les Petites Gens. Tu es sûr…

— Les Petites Gens sont une race de sauvages, dit précipitamment Yuri en se retournant.

Il avait les mains écartées, comme s’il tenait un miroir magique dans lequel il voyait des images qu’il décrivait.

— Samuel a dit qu’ils étaient condamnés, expliqua-t-il. Ils n’ont plus de femmes et donc plus d’avenir. Leur race s’éteindra, sauf s’ils trouvent une femelle Taltos ou s’il reste encore une femme de leur race quelque part en Europe ou dans les îles Britanniques. Cela peut arriver. Samuel me l’a dit. Ou alors une sorcière. Vous comprenez ? Mais les femmes avisées de la région ne s’approchent jamais de la lande. Quant aux touristes et aux archéologues, ils sont toujours en groupe et ne se promènent que de jour.

Ils avaient déjà parlé de tout cela mais Rowan commençait à se rendre compte que chaque fois, Yuri ajoutait un élément nouveau, quelque détail qui pouvait avoir, son importance.

— Évidemment, Samuel m’a raconté tout cela dans la grotte, quand il pensait que j’allais mourir. Lorsque ma fièvre est tombée, il a été aussi surpris que moi. Et puis Ash. Je peux vous affirmer qu’Ash n’est pas un hypocrite. Il n’y a aucune duplicité en lui. Vous ne pouvez pas imaginer la candeur et la simplicité de cet être. Cet homme, devrais-je dire, même si aucun être humain ne peut être aussi direct que lui. Et ce n’est pas de la naïveté de sa part.

— Alors il ne mentait pas quand il a dit qu’il voulait t’aider ? demanda Rowan en le regardant avec sympathie.

— Non, il ne mentait pas. Et il veut protéger le Talamasca. Pourquoi ? Je n’en ai aucune idée. Cela a quelque chose à voir avec le passé, les archives, peut-être. Vous savez ? Les secrets. Même si personne ne sait exactement ce qu’elles renferment, ces archives. Si seulement j’étais certain que les Aînés n’ont rien à voir là-dedans ! Mais, vous voyez, une sorcière puissante comme Mona est très précieuse pour Ash et Samuel. Je n’aurais jamais dû leur parler d’elle. J’ai été complètement stupide de leur parler de la famille. Mais Samuel m’avait sauvé la vie, alors…

— Est-ce que ce Taltos a dit qu’il n’avait pas de femme ? demanda Michael. Si femme est le mot qui convient.

— C’était l’évidence même. Il est venu ici parce que Samuel lui a appris qu’on avait vu un Taltos à Donnelaith. C’était Lasher et toi, Rowan. Il est arrivé immédiatement de je ne sais où. Ash est riche. Il a des gardes du corps, des employés et voyage toujours avec un petit cortège de voitures. C’est Samuel qui me l’a dit. Je trouve d’ailleurs que Samuel parle un peu trop librement. Il n’est pas très prudent.

— Mais il n’a pas parlé d’une femelle Taltos ?

— Non. Ils m’ont tous les deux donné l’impression qu’ils ne connaissaient l’existence d’aucune femelle Taltos. Rowan, les Petites Gens et les Taltos sont en voie de disparition. Maintenant que Lasher est mort, Ash pourrait bien être le dernier Taltos. Tu te rends compte de ce que représente Mona pour eux deux ?

— D’accord, dit Michael. Tu veux mon avis ?

Il attrapa la cafetière et remplit sa tasse.

— Nous avons fait tout ce que nous pouvions à propos d’Ashlar et de Samuel, reprit-il en regardant Rowan. Il y a une chance sur dix pour qu’ils soient encore au Claridge, même si…

— Non, il ne faut pas les approcher, le coupa Yuri. Ils ne doivent même pas savoir que vous êtes là. Surtout toi.

— Oui, je comprends, dit Michael en hochant la tête, mais…

— Non, tu ne comprends pas. Ou alors tu ne me crois pas. Michael, ils savent reconnaître une sorcière ou un sorcier quand ils en voient un. Ils savent. Ils n’ont pas besoin de tests médicaux pour savoir que tu as ces précieux chromosomes. Ils te reconnaîtront sinon à l’odeur, du moins en te voyant.

Michael haussa les épaules, comme pour exprimer qu’il réservait son jugement pour plus tard.

— D’accord, dit-il. Je n’irai pas au Claridge. Mais c’est beaucoup me demander, Yuri. Surtout que, d’après toi, l’hôtel est à cinq minutes d’ici.

— Eh bien moi, j’espère qu’ils sont partis. Et pas pour La Nouvelle-Orléans. Mais qu’est-ce qui m’a pris de bavarder comme ça ? Je ne suis vraiment pas malin. Ce devait être la gratitude et la peur.

— Arrête de te tourmenter, le rassura Rowan.

— On a quadruplé le nombre de gardes à La Nouvelle-Orléans, dit Michael. Bon, laissons Ashlar et Samuel de côté pour l’instant et revenons au Talamasca. Nous étions en train de faire une liste des plus anciens membres de la maison mère de Londres, ceux à qui nous pourrions faire confiance ou qui ont forcément flairé quelque chose.

Yuri soupira. Il se trouvait tout près d’une petite chaise tapissée de satin, près de la fenêtre, dont le tissu moiré était si bien assorti à celui des rideaux qu’on la distinguait à peine. Il s’assit dessus et posa les mains sur sa bouche. Ses cheveux étaient tout ébouriffés.

— D’accord, dit-il. Le Talamasca. Mon refuge, ma vie. Il y avait Milling. Il est grabataire, maintenant. Nous n’avons aucun moyen de l’approcher. Et je ne veux pas l’appeler, cela risquerait de l’agiter. Et puis il y avait… il y avait…

— Joan Cross, dit Michael en prenant le bloc-notes jaune sur la table basse. Oui, Joan Cross. Soixante-quinze ans et invalide. En chaise roulante. Elle n’a pas été nommée supérieur général à cause de son arthrite invalidante.

— Le diable en personne ne pourrait pas corrompre Joan Cross, dit Yuri d’une voix plus rapide que jamais. Elle est bien trop absorbée. Elle passe son temps dans les archives et ne se rendrait même pas compte si des gens couraient tout nus autour d’elle.

— Passons au suivant. Timothy Hollingshed, lut Michael.

— Oui, Timothy. Mais je ne le connais pas très bien. Non, celui qui pourrait nous intéresser est Stuart Gordon. Stuart Gordon ? Au fait, je l’avais mentionné, celui-là ?

— Non, mais c’est bien de le faire maintenant, dit Rowan. Pourquoi Stuart Gordon ?

— Il a quatre-vingt-huit ans et enseigne toujours. Au sein de l’ordre, en tout cas. Aaron était son meilleur ami. Il se peut qu’il sache tout des sorcières Mayfair. J’en suis même presque certain. Je me souviens qu’un jour, l’an dernier, je crois, il m’a dit qu’Aaron gravitait depuis trop longtemps autour de la famille. Mais je mettrais ma main au feu que rien ne pourrait le corrompre. Je crois qu’il est notre homme.

— Nous avons encore un nom sur la liste, dit Michael. Antoinette Campbell.

— Elle est bien plus jeune. Mais si Antoinette est corrompue, Dieu l’est aussi. Pour en revenir à Stuart, s’il y a quelqu’un sur la liste qui peut être un Aîné, c’est bien lui.

— Gardons tout de même les autres noms, dit Rowan. Nous devons contacter ces gens séparément les uns des autres.

— Pourquoi ne pas téléphoner maintenant à Gordon ? demanda Michael.

— Ils vont savoir que Yuri est en vie, répondit Rowan. Mais c’est inévitable.

Elle observait Yuri. Dans son état, comment pourrait-il avoir une conversation téléphonique de cette importance ? Il recommençait à transpirer et à trembler. Les vêtements propres qu’elle lui avait donnés étaient déjà trempés de sueur.

— Oui, c’est inévitable, acquiesça Yuri. Mais il n’y a aucun danger tant qu’ils ne savent pas où je suis. J’en tirerai bien plus de Stuart en cinq minutes que de n’importe qui d’autre. Même de mon vieil ami Baron, à Amsterdam. J’appelle.

— Mais n’oublions pas, intervint Rowan, qu’il peut faire partie de la conspiration. Il se peut que l’ensemble de l’ordre soit impliqué. Ou alors l’ensemble des Aînés.

— Il préférerait mourir que faire du tort au Talamasca. Il a deux brillants novices qui pourraient nous aider. L’un est Tommy Monohan, une sorte de génie de l’informatique. Il nous serait très utile. Et l’autre est un beau blond avec un nom bizarre. Marklin, c’est ça. Marklin George. Mais ce sera à Stuart de juger de la situation.

— De toute façon, nous ne ferons confiance à Stuart que lorsque nous serons sûrs de pouvoir le faire.

— Et comment le saurons-nous ? demanda Yuri en regardant Rowan.

— Il y a toujours un moyen de savoir, dit-elle. N’appelle pas d’ici. Quand tu l’auras au bout du fil, tu devras lui dire certaines choses.

— Lesquelles ? De toute façon, il se peut que Stuart ne me parle pas. Normalement, il n’a pas le droit. J’ai été excommunié, tu te rappelles ? Sauf, bien sûr, si je m’adresse à lui en tant qu’ami d’Aaron. Il l’aimait tellement !

— D’accord, cet appel est une étape cruciale, dit Michael. Maintenant, la maison mère. Tu peux en faire un plan ou m’expliquer pour que je le dessine ? Qu’est-ce que tu préfères ?

— C’est une excellente idée, dit Rowan. Fais un plan. Montre-nous où se trouvent les archives, les coffres-forts, les sorties. Tout, quoi.

Yuri se retrouva debout, comme si quelqu’un l’avait poussé en avant. Il regarda tout autour de lui.

— Il me faut du papier et un crayon.

Michael décrocha le téléphone et demanda la réception.

— Nous allons les faire monter, dit Rowan en prenant les mains de Yuri.

Elles étaient moites et tremblaient toujours. Ses yeux noirs brillaient et passaient d’un objet à l’autre. Il ne voulait pas la regarder.

— Calme-toi, dit-elle en tenant fermement ses mains.

Elle s’approcha de lui jusqu’à ce qu’il soit obligé de la regarder droit dans les yeux.

— Je suis rationnel, Rowan, tu peux me croire. C’est seulement que… que j’ai peur pour Mona. J’ai commis une gaffe terrible. Mais combien de fois a-t-on l’occasion de rencontrer une créature comme celle-ci ? Je n’ai jamais vu Lasher. Je n’étais pas présent lorsqu’il a raconté son histoire à Michael et à Aaron. Je ne l’ai jamais vu ! Mais ces deux-là, je les ai bel et bien vus. Nous étions dans la même pièce, comme toi et moi.

— Je sais, dit-elle. Ce n’est pas ta faute si tu leur as parlé de la famille. N’y pense plus. Maintenant, c’est à l’ordre qu’il faut penser. Que peux-tu nous dire d’autre ? Si tu nous parlais du supérieur général ?

— Je n’ai aucune confiance en lui. Il est là depuis trop peu de temps. Oh, si tu avais vu Ash, tu n’en aurais pas cru tes yeux !

— Pourquoi ?

— Ah oui ! tu as vu l’autre, toi. Tu le connaissais.

— Oui, c’est le moins que l’on puisse dire. Qu’est-ce qui te fait croire que celui-là est plus vieux et qu’il n’a pas essayé de te tromper ?

— Ses cheveux. Il avait deux mèches blanches. C’est l’âge. J’en suis sûr.

— Des mèches blanches…, répéta-t-elle.

C’était un élément nouveau. Combien de nouveaux détails Yuri allait-il encore donner s’ils continuaient à l’interroger ? Elle leva une main vers sa tête comme pour demander où étaient situées les mèches blanches.

— Non, ici, sur les tempes, comme pour les êtres humains. Samuel s’est inquiété dès qu’il les a vues. Le visage était celui d’un homme de trente ans. Rowan, on ne connaît pas la longévité de ces créatures. Pour Samuel, Lasher était un nouveau-né.

— C’était le cas, confirma Rowan.

Elle s’aperçut soudain que Michael l’observait. Il s’était levé et se tenait près de la porte, les bras croisés.

Elle se tourna vers lui et effaça toute pensée de Lasher de son esprit.

— Il n’y a personne qui pourrait nous aider ? demanda Michael en s’adressant à Rowan seule.

— Personne, répondit-elle. Tu le sais bien.

Il ne dit rien, mais elle savait à quoi il pensait, comme s’il avait envie qu’elle le sache. Il se disait que Yuri était en train de craquer. Il avait besoin d’être protégé alors qu’ils avaient énormément compté sur son aide.

La sonnette retentit. Michael fouilla dans sa poche tout en se dirigeant vers la porte et en sortit quelques billets.

C’est vraiment extraordinaire qu’il pense à ce genre de détail, songea-t-elle. Il ne perd pas le sens des réalités. Soudain, elle sentit les doigts de Lasher sur son bras. Une convulsion traversa son corps et elle posa une main sur l’endroit où Lasher n’avait cessé de lui faire mal. Suivez vos propres conseils, docteur. Restez calme.

— Yuri, assieds-toi, dit Michael. Voilà le papier et les crayons.

— Et si Stuart ne sait pas qu’Aaron est mort ? demanda Yuri. Je ne veux pas être celui qui le lui annoncera. Mais ils doivent le savoir. Ils savent, n’est-ce pas, Rowan ?

— Yuri, écoute-moi, dit gentiment Rowan. Je te l’ai déjà expliqué. Le bureau de Ryan n’a pas appelé le Talamasca. J’ai insisté pour qu’ils attendent. J’ai donné l’excommunication comme prétexte. Il me fallait du temps. Maintenant, nous pouvons exploiter à notre avantage le fait qu’ils ne soient pas au courant. Nous devons préparer cette conversation téléphonique.

— Il y a un grand bureau dans l’autre pièce, intervint Michael. Cette petite chose Louis XV n’y résistera pas si nous nous en servons.

Rowan sourit. Michael avait dit qu’il aimait le mobilier français. Elle avait connu bien des chambres d’hôtel et ses premières pensées lorsqu’elle était arrivée dans celle-ci avaient été : où sont les portes, où sont les téléphones, la salle de bains a-t-elle une fenêtre ? Elle revit la main de Lasher agripper son bras. Elle tressaillit. Michael l’observait.

Yuri avait le regard ailleurs. Il ne l’avait pas vue fermer les yeux et s’efforcer de reprendre son souffle.

— Ils savent, dit enfin Yuri. Les membres chargés des revues de presse ont forcément découpé les articles dans les journaux de La Nouvelle-Orléans et les ont faxés. Ils savent toujours tout. Rien ne leur échappe. Ma vie entière est dans leurs archives.

— Raison de plus pour nous mettre au travail, dit Michael.

Rowan restait immobile. Il est parti. Il est mort. Il ne peut plus te faire de mal. Tu as vu ses restes. Tu les as vus recouverts de terre quand tu as mis Emaleth avec lui. Tu les as vus de tes propres yeux. Les bras croisés, elle se frottait les coudes. Michael lui avait parlé mais elle n’avait rien entendu.

Elle le regarda.

— Il faut que je voie ce Taltos, dit-elle. S’il existe, je dois le voir.

— C’est trop dangereux, dit Yuri.

— Non. J’ai un plan. J’ignore ce que cela donnera, mais c’est toujours un plan. Tu as dit que Stuart Gordon était l’ami d’Aaron ?

— Oui, ils ont travaillé ensemble pendant des années. Tu veux qu’on mette Stuart dans la confidence ? Tu veux considérer qu’Ash a dit la vérité et lui faire confiance ?

— Tu as bien dit qu’Aaron n’avait jamais entendu le mot Taltos avant que Lasher ne le prononce devant lui ?

— Exact, dit Michael.

— Mais tu ne peux pas les contacter, Rowan ! s’écria Yuri. Tu ne peux pas faire ça !

— Michael, le plan de la maison peut attendre. J’appelle le Claridge.

— Non ! cria Yuri.

— Ne t’en fais pas, je ne suis pas complètement stupide, dit Rowan en souriant. Sous quels noms ces étranges personnes sont-elles descendues à l’hôtel ?

— Je ne sais pas.

— Décris-les, suggéra Michael. Prononce le nom de Samuel. Yuri a dit qu’il était connu comme le loup blanc, là-bas. Ne perdons pas de temps. Ils sont peut-être déjà partis.

— Aaron ignorait ce qu’était un Taltos…

— Oui, dit Yuri. Rowan, à quoi penses-tu ?

— Bon, je passe mon premier coup de fil, se décida-t-elle. Ensuite, tu passes les tiens. Allons-y !

— Tu pourrais peut-être me dire ce que tu as en tête ? interrogea Michael.

— Voyons d’abord si nous pouvons contacter ces deux-là. Si ça ne marche pas, nous retournons au point de départ.

— Vous ne voulez plus que je dessine le plan ? demanda Yuri. Vous aviez pourtant dit…

— Pas maintenant, le coupa Michael. Prends ta veste et allons-y.

Yuri avait l’air totalement désemparé. Michael prit sa veste et la lui mit sur les épaules. Il regarda Rowan. Son cœur battait la chamade. Taltos.

 

Taltos
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